lundi 3 novembre 2014

What about [...] L'océan au bout du chemin [...] Neil Gaiman



Couverture L'Océan au bout du chemin
  • Broché: 314 pages
  • Editeur : Au Diable Vauvert (23 octobre 2014)
  • Collection : LITT GENERALE
  • Langue : Français



  • Résumé:

    De retour dans le village de sa jeunesse, un homme se remémore les événements survenus l'année de ses sept ans. Un suicide dans une voiture volée. L'obscurité qui monte. Et Lettie, la jeune voisine, qui soutient que la mare au bout du chemin est un océan...

    Mon avis:


    J'avais très envie de découvrir cet auteur et ses romans dont j'ai lu énormément de bien sur la toile... C'est pourquoi dès lors que j'ai vu cette nouveauté dans les rayons de Cultura, je n'ai pas hésité un seul instant.

    Ce roman se déroule dans le Sussex, comté situé au sud de Londres, dans les années 1970. Il retrace les souvenirs d'enfance d'un homme de quarante ans venu se recueillir dans sa région natale. Ce petit garçon est solitaire, vit reclus auprès de sa famille, dans une vieille maison au bout d'un chemin. Son unique centre d'intérêt est la lecture.

    J'ai beaucoup aimé le jeune protagoniste qui reste anonyme tout le long de l'histoire. Cela nous donne l'impression d'être immergé dans un rêve. La portée du roman est en mon sens totalement spirituelle. L'auteur à mis un point d'honneur à rendre surréaliste le cadre de sa narration : des personnages (notamment la famille Hempstock) en passant par le décor. Rien n'est concret.

    Un jour, notre jeune héros va rencontrer tout à fait au hasard, une jeune fille de 11 ans prénommée Lettie Hempstock. Cette jeune fille vit dans une ferme au bout d'un chemin avec sa mère et sa grand mère. Mais cette ferme n'est pas commune, puisque au détour d'un chemin, s'y trouve un "océan". Cette famille peu coutumière serait arrivée du "vieux pays" en traversant l'océan au fond du jardin. Cet aspect du roman est déroutant car le petit garçon y voit qu'une simple "mare peuplée de poisson".

    L'auteur nous dépeins un environnement onirique. De nombreuses métaphores sont là pour donner du crédit au style littéraire de Neil Gaiman. Son imagination est débordante. Finalement , quand nous lisons ce livre, nous avons l'impression d'être plongé dans nos propres souvenirs d'enfance. Le sentiment que j'ai ressenti face à ça était quelque peu déroutant.  
    L'emploi de la première personne permet de nous identifier à notre jeune héros. Cela renforce le sentiment de nostalgie qu'on ressent lorsqu'on se remémore nos souvenirs d'enfance. 
    .

    J'ai adoré tous les clins d'œil référant aux contes pour enfants. J'ai aimé la complexité des personnages d'Ursula Monkton et de Lettie Hempstock. Neil Gaiman ne cesse de dresser le portrait de ses personnages à travers la vision d'un enfant de 7 ans. Mais aussi, à travers la vision de l'homme de quarante ans qui nous raconte l'histoire.

    J'ai adoré les liens qui unissent les deux enfants. Notre petit héros ne comprend pas bien tout ce qui lui arrive, et j'avoue ne pas avoir tout compris non plus. Ce qui a été difficile, de mon point de vue, c'est de comprendre le genre du roman, même après avoir terminé sa lecture. J'aurais trouvé plus judicieux de développer certains passages. Ce côté évasif renforce l'aspect onirique de l'introspection dont fait preuve notre protagoniste une fois adulte sur ses souvenirs d'enfance. Mais, du coup, certains passages manquent de précisions.

    Des sujets plus graves sont évoqués dans ce roman tel que l'infidélité, la solitude, le mensonge, l'incompréhension ou encore l'injustice. Les messages qui sont ici véhiculés sont dédramatisés car tout est dépeins à travers la vision d'un petit garçon de 7 ans.

    J'ai tout de même adoré le contexte britannique des années 70 avec ses nombreuses coutumes (thé, porridge, contes britannique,...).

    Les nombreuses métaphores rendent le texte et sa portée tellement belle que je ne pourrais pas dire que je n'ai pas aimé ce roman.

    Je ne pense pas avoir découvert l'auteur avec le bon roman mais je pense néanmoins que les amateurs de Neil Gaiman seront moins déçu que je ne l'ai été par cette lecture.



    Ma note: 2/5
    

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